jeudi 8 juin 2017

Les paysages de Pissarro

De sa très longue biographie,  relue, hier,  avec intérêt, je retiens un parcours inverse à celui de Gauguin puiqu'il est parti des îles  Vierges ( St Thomas, où il a commencé par peindre les palmiers) pour terminer sa vie à Paris.
Son enfance est prospère et heureuse, polyglotte, ses parents l'envoient à Paris pour parfaire son éducation. De retour dans l'entreprise familiale où il est souvent sur le port pour veiller aux marchandises

 un port 'à la Turner" L'Ile Lacroix, Rouen, Effet de brouillard 1888 
                                                  Museum of Art Philadelphie




  lui-même d'origine Danoise, il y rencontre Frirz Melbye, peintre danois et bientôt tous deux cédent à l'attrait du large et s'embarquent pour Caracas.
De guerre lasse sa famille accepte son retour à Paris où il arrive au moment de l'Exposition universelle de 1855.
Les peintures de Courbet, Daubigny, Millet et Corot sont alors pour lui une source d'inspiration.
Il va fréquenter tous les artistes impressionnistes de sa génération, partager au moment de la guerre de 1870 son exil à Londres avec Monet, devenir peu à peu père de famille nombreuse après avoir fini par épouser sa compagne avec laquelle il vit longtemps maritalement, au grand dam de son père qui lui reproche une existence.... non conventionnelle..!!'( et qui d'ailleurs lui coupera les vivres) .

   1867 Quai et Pont à Pontoise. Il est alors sous l'influence de Corot et Jongkind et quitte souvent Paris pour peindre sur les bords de la Marne ou de la Seine




 A l'instar de tous ses camarades peintres, il connaîtra la misère et la méconnaissance de son talent par le public et les Salons officiels.
 J'ai commencé  cet article en évoquant Gauguin, voici ce que celui-ci écrit depuis son île du Pacifique où il vit désormais :

  "Si on examine l'art de Pissarro dans son ensemble, malgré ses fluctuations, on y trouve non seulement une excessive volonté artistique qui ne se dément jamais, mais encore un art essentiellement intuitif de belle race...
Il a regardé tout le monde, dites-vous ! Pourquoi pas? Tout le monde l'a regardé aussi, mais le renie.
Ce fut un de mes maîtres et je ne le renie pas."

 Gauguin ne fut pas le seul ;  Cézanne en 1906  fit inscrire sur le catalogue d'une exposition aixoise :

Paul Cézanne, élève de Pissarro.

Ma toile préférée, au couteau à palette, avec cet effet plongeant depuis les hauteurs de la colline qui surmonte Pontoise que l'on perçoit à travers la végétation. Elle se trouve au Museum of Art à Brooklyn, NewYork  1875

J'aime aussi beaucoup celle-ci, une vision au travers des arbres,  identique à celles que je fréquente lors des mes "virées montaganardes"


ce sont "Les Toits rouges, coin d'un village, Effet d'hiver " 1877
Huile sur toile. Musée de l'impressionisme. Legs Caillebotte.

On l'écoute :

"Quand je travaille, je ne considère jamais ou très rarement, l'exécution, et mes meilleures choses ont toujours été entièrement subconscientes.
C'est la couleur et le ton qui m'attirent particulièrement.
A mes yeux, un effet atmosphérique ne peut être rendu avec vérité par de larges coups de brosse, mais seulement par des touches subtilement différenciées qui suggèrent la délicate variété de la nature."

La Moisson à Montfoucault
 Huile sur toile de 1876 au Musée de l'Impressionisme

 Il y est alors hébergé par son ami Ludovic Piette.

La toile suivante est aussi au Musée de l'Impressionisme
 c'est l'Entrée du Village de Voisins 1872 

 Mais si je vous montre ses toiles parisiennes , vous allez me dire;

 "Ah ! oui Pissarro !!


 Le Pont-Royal et Le Pavillon de Flore 1903
 Musée du Petit Palais. Paris 



Boulevard des Italiens, Paris, Matin, Effet de Soleil.
National Gallery of Art, Washington 1897


 http://culturebox.francetvinfo.fr/arts/peinture/une-retrospective-pissarro-a-madrid-137181

 http://culturebox.francetvinfo.fr/arts/peinture/pissarro-aux-sources-de-l-impressionnisme-au-musee-marmottan-253077

 http://www.van-gogh.fr/ludovic-piette.php

 https://venezuelatina.com/2011/01/30/fritz-melbye-un-peintre-danois-dans-le-venezuela-du-19e-siecle/

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