jeudi 2 février 2017

Une énigme

 Cette énigme, ce sont les bronzes de Tsoedé.
    Est-ce fortuitement que les trois plus grands bronzes découverts en Afrique l'ont été dans un si petit espace?
 N'existerait-il pas une autre culture que celles du Bénin ou d'Ifé qui aurait pu les produire ? 
 A ce jour je ne trouve pas trace d'une réponse précise de la part des historiens de l'art, des archéologues ou des anthropologues.
Toujours est-il que je vous embarque encore aujourd'hui sur une remontée du Niger..

   " Dans un village de l'île de Jebba et dans le village de Tada, au bord du fleuve Niger on a découvert deux groupes d'oeuvres connues sous le nom de bronzes de Tsoedé du nom de Tsoedé fondateur légendaire du royaume Nupé.
La tradition veut que Tsoedé ait été garde de la cour du roi d'Idah et qu'il se soit enfui en emportant avec lui ces bronzes.
On suppose qu'il remonta le Niger en bateau, déposant certaines pièces à Tada et d'autres à Jebba, poursuivant de là son chemin pour fonder le royaume de Nupé.
Ces faits se seraient déroulés au XVI ème siècle.
Il y a en tout  neuf bronzes."


 13.- Les bronzes de Tsoedé sont un groupe de statues énigmatiques découvertes dans le village de Tada et de Jebba.

 92.- Statue d'homme assis Fin du XIII ème XIV ème Cuivre. h. 57 cm.
                                    Tada National Museum de Lagos
 Cette fonte extraordinaire, qui est sans doute la plus naturaliste jamais produite en Afrique a été trouvée dans le village Nupé isolé, de Tada, sur la rive droite du Niger..
 C'est une pièce extraordinairement complexe pour une fonte en cuivre.
Bien qu'elle soit nettement dans le style d'Ifé, elle diffère de toutes les oeuvres d'Ifé connues par les proportions naturelles de la tête et des membres.
Les habitants de Tada avaient coutume de la transporter  jusqu'au   Niger tous les vendredi (ils sont actuellement musulmans) et de la frotter avec du gravier du fleuve pour garantir leur fécondité et celle des poissons dont ils se nourrissaient.
Ce sont ces lavages qui ont érodé la surface.
Bien que son état très mauvais lui donne presque l'air d'une transe, on peut sentir la sérénité et le calme intérieur du personnage qui sont caractéristiques de toutes les autres oeuvres d'Ifé .
La statue a  été datée par thermoluminescence de la fin du XIII ème siècle au XIV e siècle.



93.- Même descriptif. Bronze à teneur en étain
 Grande statue  de 1m 15 qui porte une tunique couverte de cauris, un collier de dents de léopard et un médaillon pectoral avec les représentations d'un bélier et d'oiseaux.
 Sa coiffure complexe se compose d'un disque représentant une tête cornue avec des serpents sortant des narines.
Datée par thermoluminiscence entre le début du XIVéme et le début du XV ème

 96.- Personnage en pied aux mains jointes.
                                  Cuivre; h. 56,5 Tada. National Museum Lagos
 Les grands yeux protubérants, les lèvres éversées et les oreilles stylisées de ce personnage sont caractéristiques du style post classique qui a abouti au style Yoruba moderne à partir du XVI ème.
 Le geste des mains, dont l'une serre le pouce de l'autre , est  caractérisrique de la société secrète chargée du culte de la terre en pays Yoruba.

 Il nous restera encore deux autres  découvertes avant de quitter l'Afrique si d'autres fouilles ne mettent pas  à jour de nouvelles oeuvres d'art.


 95 Homme à la canne de commandement. Bronze à teneur en étain.

 Chapeau décoré, un collier et un pagne. La bouche en forme de haricot et les gros yeux soulignés par une ligne en relief.

 http://www.visual-arts-cork.com/ancient-art/african-sculpture.htm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire