samedi 30 avril 2016

Le film de la journée

 En résidence d'étudiant, ( révisions obligent ), à la maison, Thibault, pour ceux qui le connaissent, ne craint pas les crampes ; intéressé par ce couple de mésanges dont les va-et vient sur la fenêtre sont incessants ;  soumis à des restrictions de mouvement......

"Ne bougez plus !!! ...et la fourchette reste figée en l'air"
 (elles n'aiment pas les mouvements trop brusques)

 C'est aussi arrivé à Jade,  en résidence pour les mêmes raisons.

Guilhem, de passage, y a eu droit aussi ...... il n'en avait jamais vu d'aussi près !!!

 On ne quitte pas le domaine des oiseaux, la nièce vaut bien son oncle ... sans la littérature et la poésie :

... Thibault s'est donc installé, ( posture assez incommodante d'ailleurs car il faut éviter les barres de la fenêtre ) pour les croquer... en photo seulement.

"Il y a bien du vent aujourd'hui, au fond je suis mieux dedans, vais-je me décider à sortir ?"
(et elle en a mis du temps à se décider )















après tout pourquoi pas, j'ai une petite faim































les deux pattes à la fenêtre





















 Cet orifice est quand même un peu étroit à moins d'en sortir comme une fusée, il me faut faire le grand écart
                            cela ne vous gêne pas si je vous montre mon cul ?

                C'est bien beau de nourrir une nichée .. moi aussi j'ai faim.
                                     Allez  !!! j'y vais, au travail  !!

suite


      " La grive, au même titre que les autres animaux, a fait l'objet de gravures et dessins nombreux pour illustrer les ouvrages didactiques.
Beaucoup plus rare est sa figuration dans l'illustration des textes littéraires. Les grives représentées en femmes du trottoir par Grandville dans ses Scènes de la vie publique et privée des animaux 

 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86002022/f24.image

 et les délicates composition de Giacomelli pour Nos  Oiseaux d'André Theuriet en sont d'autant plus à retenir.

extraits de Nos Oiseaux : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62175337.r=

 La Renaissance provinciale de mars 1924 reproduit un tableau de Laurent-Alexandre Milice (né à Beauvais en 1820 et élève de Redouté) représentant une grive morte et couchée sur le dos ; l'oeuvre pouvait être vue, à l'époque, au Musée Milice de Beauvais, ainsi qu'une peinture de grive morte et suspendue par la patte, due au même artiste.

 Vers 1895, un dessinateur des plus répandus, Mars, donna au Monde illustré une page de 8 dessins sur la tenderie en Ardenne. Vers 1900, sous le titre : les Grives, Gabriel Guay exposa au Salon un tableau représentant des bacchantes étendues dans les vignes.

 (Tout d'abord laissez-moi vous dire que je n'avais jamais eu connaissance de ce terme de "tenderie "pour cette chasse aux filets rabattants telle que je les ai vus sur les sommets des Pyrénées Atlantiques pour les palombes)


A partir de 1928, La Grive et par ses éditions, la Société des Ecrivains Ardennais favorisèrent la représentation de notre oiseau en gravure et en dessin.
Pour la revue, Georges Delaw dessina une dizaine d'en-têtes et culs de lampe ; pour les éditions, Morin-Jean grava des bois...................................................
                                                                                            René Druart

http://fr.ask.com/youtube?q=tableaux+oiseaux&v=eyxBH0Ick80&qsrc=472&qo=semQuery

http://www.grives.net/grive_musicienne.html

 https://www.youtube.com/watch?v=C2jG5NWSxKM

vendredi 29 avril 2016

La grive dans l'art



                  "Nombreuses sont les raisons pour lesquelles, au cours de leurs travaux, la grive vient sous la plume des littérateurs.
Pour les mêmes raisons et beaucoup d'autres encore, elle est source d'inspiration pour les poètes.
La situation change pour elle dans les arts.
Elle reprend son rang parmi les passereaux et les artistes ont toutes raisons de n'apporter à ces petits oiseaux qu'une attention modeste.
En une visite systématique des musées, on aurait des chances de rencontrer des grives dans ces nombreux tableaux de natures-mortes représentant les produits de la chasse ou l'approvisionnement des festins, chez les Desportes et les Snyders ; sans doute aussi dans la décoration sculpturale et picturale des châteaux, où la chasse était à l'honneur.

http://www.cosmovisions.com/Snyders.htm



Nous serions étonnés que certains peintres égarés sur les marchés, n'aient pas été séduits par le plumage des grives et n'en aient pas emporté à leur atelier pour fixer ses couleurs sur la toile. Leur forme seule n'a-t-elle pas tenté Houdon pour ciseler en haut relief dans le marbre sa grive morte suspendue à un clou, de l'ancielle collection du Comte de Castries ?

En fait, ne sont guère connues de la grive dans l'art ancien que quelques figurations décoratives telles que la précieuse grive peinte sur une coupe gallo-romaine en verre trouvée à Fraillicourt et qui périt à Reims dans le brasier du 19 septembre 1914.
 Lorsqu'on visite des églises gothiques dans les pays des vignobles et qu'on remarque l'ampleur avec laquelle leurs sculpteurs ont utilisé la vigne comme élément décoratif, on s'étonne qu'ils aient si peu pensé à l'animer par la présence d'animaux becqueteurs, à commencer par la grive.
Certains auteurs ont signalé des grives sans vérifier par eux-mêmes.
Jusqu'à plus minutieuse enquête, nous ne pouvons indiquer comme certaine que les grives de l'église de Bourcq, qui figurent sur le chapiteau du pilier au droit de la croisée du transept.
Vers le même temps à Avignon, un fresquiste ayant eu recours comme élément décoratif, au chêne, plaça sur une de ses branches, devant un bouquet de glands, une grive.
La chasse serait plus fertile si l'on pouvait dénombrer les buffets, armoires, ustensiles anciens décorés qui ornent les vieilles demeures, et où l'on voit des grives perchées sur des branches ou tenant au bec une grappe de raisin.
Il en existe au Musée du Rethelois et du Porcien.

 http://www.rouillac.com/daprint-FR-111-39289

Une enquête par la presse permettrait d'amorcer une étude charmante sur nos anciens ébénistes et dinandiers de la vallée de la Meuse.

 C'est encore dans l'art populaire, qu'il faut ranger la grive dans l'ex-voto de Cornay.
C'est un haut bas-relief en pierre coloriée qu'oeuvra dans la première moitié du XIX ème un maçon du pays et qui se trouve cimenté sur le bâtiment d'entrée du château.
Massiet du Biest en a traité dans le N° 2 de la Grive.
En ce qui nous concerne l'intérêt de cet ex-voto réside dans la présence d'une grive sur un perchoir ayant pour vis-à-vis un factionnaire qui croise le fusil.
Deux inscriptions surmontent chacun des sujets : la grive voit avec le plaisir le raisin ; le vigneron actif défend les fruits de la vigne.... à suivre
                                                                                          
                                                                                           René Druart

















http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62175337/f174.image.r=

jeudi 28 avril 2016

Retour sur la Grive

 Il n'y a pas mieux à faire en ces derniers jours d'avril, pluvieux, venteux et froids ; la neige n'est qu'un peu plus haut.
Si un couple de mésanges m'a fait l'honneur d'installer leur nid sur ma fenêtre où j'observe leurs allées et venues, c'est une pie qui mettait en effroi un rouge-queue, au milieu du jardin ; je l'ai faite déguerpir sans ménagement.
J'exécre cette pilleuse de nids.

Pour en revenir à nos grives, je vous propose ce matin une variante et dans ce recueil de la Grive passer à la dernière page où mon cousin Blaise Druart le fils de René,  héraldiste, consacre une courte étude à La Grive Dans Le Blason.
Lui aussi avait bien du mérite d'aller chercher cet oiseau dans les blasons à une époque où le Net ne  permettait pas encore ce genre de recherches.
Grâce à Généanet, j'ai pu en retrouver quelques uns.

   "Le Dictionnaire des Figures héraldiques de Th. de Renesse (Bruxelles, 1892) mentionne treize familles portant des grives dans leurs armes, à savoir les familles d'Abbadie, le Boetey, de Crane, Grivel (citées deux fois), Grivet, Kosovitch, Pingré, Rol, Savonarola, Sellier, Tort et de Reinach.
Nous pouvons à partir de cette liste, nous livrer à une étude critique apportant tour à tour restrictions ou compléments.
La famille d'Abbadie, en Limousin, porte: " D'argent au lion de gueules, accompagné de deux mouchetures d'hermine de sable, au chef d'azur, chargé de trois grives d'argent".

La famille le Boetey, en Normandie, porte : "D'argent au chevron d'azur accompagné de trois grives de gueules, posées deux et une"

La famille de Crane,en Hollande fait de la grive le meuble principal, et d'ailleurs unique, de ses armes :" De gueules à une grive d'argent becquée d'or"

 La famille Grivel, en Lyonnais, porte : " D'azur à une grive au naturel, accompagnée en chef de deux demi-vols d'azur", tandis qu'une famille du même nom, dans le Pays de Vaud, porte" D'argent à un sapin de sinople, le pied du fût accosté de deux grives affrontées au naturel"

La famille Grivet, à Fribourg, porte une grive d'argent posée sur un tertre de sinople et ccompagnée de deux étoiles.

La famille Kosovitch en Serbie, porte : "De gueules à la bande d'argent chargée de trois grives de sable"

En Picardie les Pingré du Chaussoy, portent une grive de sable surmontant un pin arraché de sinople et fruité d'or.

En Castille et Estremadure, les Rol multiplient par cinq le nombre de leurs grives



A Padoue, les Savonarola se contentent de trois grives sur champ d'or.

 C'est à tort que Jean-François Sellier, Conseiller du Roi et Substitut du Procureur à Nancy, est mentionné par Th. de Renese comme ayant grives en son blason.
Ces grives porteuses de rameaux d'olivier sont en réalité des colombes. On s'en serait douté avant même d'obtenir confirmation de l'Armorial Général.

La famille Tort, en Espagne, porte une grive de sable sur un écusson de gueules inclus dans un écu d'or à l'aigle éployée de sable.



 La famille de Reinach, en Alsace, ne porte pas de grive sur le tout de son écartelé ainsi que Renesse l'indique, mais un faucon.

 Signalons enfin, parmi les dernières nées, une grive qui illustre de façon spirituelle et très héraldique le nom et la profession de Mr Grivelet à Chambolles, dont les flacons de Bourgogne s'adornent d'un blason d'azur à la grive d'argent becquetant une grappe de raisin du même."

                                                                                                         Blaise Druart



mercredi 27 avril 2016

Autour du 1er mai

 Nous avions déjà abordé l'an passé ces coutumes Pyrénéennes des siècles passés, 19 ème et 20 ème, qui n'ont rien à voir avec la fête du travail ni le muguet.
 Celui-ci pointe d'ailleurs quelques clochettes que je ne manquerai pas de vous offrir.
 D'autres intentions sont transmises au cours de ces "Ramados" du 1er mai, mais en altitude à l'aide d'autres végétaux.
En Basse-Ariège c'est le foin rouge et dans le Vicdessos ces bouquets champêtres s'appellent les "enramadous".
Si le jeune homme va fleurir la porte de sa "promise" avec les fleurs les plus jolies, les jeunes gens ne manquent pas de fustiger celles qui se refusent en allant accrocher à leur porte des orties ou des carottes, navets, fleurs de choux, tout ce que l'on peut ramasser dans les potagers renaissants, mais aussi ronces, chardons ou épis d'avoine, le pire pour une jeune fille qui ne se mariera pas dans l'année est l'accrochage sur sa porte d'un seul épi.

 Nous avions déjà vu  le découpage de l'année calendaire hérité des Celtes et en l'occurence ce Beltaine (1er mai). Se mêlent à cette date aussi bien les sentiments amoureux que ceux du dépit. Particulièrement la "punition" des adultes par la jeunesse qui utilise ce "maillage" comme une parodie facétieuse de la sorcellerie : déplacements nocturnes  et mystérieux.
Cette appellation "mailler" vient de "malhar" édifier un malh, un mai, tronc d'arbre décoré ou non comme ceux que j'avais pu admirer en Souabe.
Je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir plantés, dans notre Piémont.
 C'est probablement une coutume perdue, la jeunesse  ayant pratiquement déserté nos régions . Ces facéties quelque fois de mauvais goût  pouvant  aussi  ếtre matière  de nos jours à des dépots de plainte.

Nous avions là un langage des fleurs, une façon de déclarer sa flamme ou son dépit, des "folies" nocturnes où l'on riait et se moquait  en groupes,  de villages en villages, une façon plus ou moins aimable de sanctions des comportements associaux, sans que l'on en connaisse les auteurs. Cette nuit du 1er mai qui donne naissance à l'été (et ce ne sera pas le cas cette année où l'on nous annonce un temps exécrable), le sorcier se cache sous le masque du fou ;  c'est la nuit de Walpurgis, celle où les coqs pondent des oeufs, où commence la lune rousse et les vagabondages des âmes des morts.

https://www.youtube.com/watch?v=KJS8QXCjwHI

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_de_Walpurgis

  https://www.youtube.com/watch?v=swVcNSsvXGg

 Cette année le 1er mai tombe un Dimanche, jour de repos ;  mais il n'y a plus de bras pour déménager les statues, les pots de fleurs ou démonter les volets ni  fustiger le curé qui ne vient plus le dimanche.

 https://books.google.fr/books?id=9wjf89joWfYC&pg=PR9&lpg=PR9&dq=illustration+Walpurgis&source=bl&ots=fXBOJmQKKO&sig=vYBYuLI1HBjl5udUxIZQnilscwc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjh1LjcsK7MAhXLXBQKHbI2BtEQ6AEIKzAC#v=onepage&q=illustration%20Walpurgis&f=false


                                   La nuit de Walpurgis  Paul Klee 1935

mardi 26 avril 2016

Concours de beauté

Votez pour la plus belle  :  vétues de jaune éclatant

ou bien noire


écoutez en même temps :



https://www.youtube.com/watch?v=E6LJbqyOVBs








mais encore tendrement rose


                                            si ce n'est flammée
                                       et c'est sans doute ma préférée








peinant à s'ouvrir sous la pluie
























Elles font bon ménage dans les potées, sans se concurrencer !
               
le froid les conserve;
 les fleurs du cerisier sont presque déjà passées :
Il faut se précipiter sur les créneaux de ciel bleu mais celles du pommier prennent le relais
                                          pastels, sans soleil qui les traverse.

dimanche 24 avril 2016

sortie montagne

 Se balader entre les pages des livres qui ouvrent  des perspectives et permet de donner libre cours à l'imagination, mettant en oeuvre des scénarios très personnels, est un, se balader en montagne offre d'autres visions qui se transforment au gré des saisons et ne laisse plus de place au hasard.
 La neige qui tombait encore sur les sommets à 2000 mètres, la veille, a fait place à quelques éclaircies qui nous ont permis un vaste  travail de remise à niveau du bûcher tout en élaguant une végétation  toujours envahissante.


 Vous pouvez ici faire toute la différence entre l'adret autrefois fauché et maintenent couvert de fougères qui bientôt seront plus hautes que votre tête, et l'ubac plus pentu  qui est resté toujours inexploité.


 Les bourgeons se tendent comme de multiples et minuscules lampions prêts à exploser.
 Les très vieux centenaires étendent leurs tentacules et se cramponnent à la vie sinon  à la pente :


 Un insecte, couleur saphir Birman, se fraye un chemin au milieu des fougéres séchées
 Le petit menhir à la danseuse que j'avais dressé il y a quelques mois n'a pas dévalé la pente.
  Toujours des pensées émues pour ces hommes qui ont vécu à ces altitudes, hors du temps, créant leur habitat et leurs chemins à la force de leurs  poignets:
tombés sur d'autres champs dits "d'honneur"  dont seul, subsiste un nom sur la liste impressionnante du monument aux morts de 1914-1918, en bas, dans la vallée.

                 Immuable, l'eau s'écoule, d'abord mince filet qui se taille                     un  chemin  au  travers des rochers qu'elle creuse.

                               Un mince rayon de soleil se glisse entre les pentes, juste le temps de redescendre avant des averses fracassantes.


                                 Qu'elle est belle ma vallée !
C'était  ici le royaume des ours et l'on voit parfois sur les très vieux arbres des cicatrices qui pourraient bien être les traces de leurs griffes :



vendredi 22 avril 2016

La brique Toulousaine

 Chantée par Nougaro, cette brique toulousaine se dessine et s'agence de multiples façons, une balade en ville livre  toutes ses facettes, il faut prendre son temps,

http://www.paroles.net/claude-nougaro/paroles-toulouse

 Que ce soit les immeubles ou les fontaines, où vous voyez sur celle-ci  la Garonne  offrant l'électricité à Toulouse, (oeuvre du sculpteur Labatut )

           les briques donnent bien à la ville sa couleur rose, (quartier St Sernin)


 Arcades romano-gothique de la plus ancienne maison toulousaine:  dont vous pouvez trouver la description en page 127 sur l'article de Persée


http://www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_1990_num_8_1_1206

                                                 Cour intérieure :
                              Beau portail intérieur Renaissance


 les quatre colonnes corinthiennes en marbre rose de cette fontaine ornaient préalablement  un retable de l'église de la Dalbade. amputée de sa Psyché décapitée puis volée. L'oeuvre de Pierre-Bernard Prouha est toutefois visible aux Augustins:

http://www.augustins.org/documents/10180/76772/029_1991_Toulousains.pdf