jeudi 8 septembre 2016

Le Carvage 1573 - 1610

 L'article qui précède le nom quand on aborde la biographie de cet artiste marque précisèment la personnalité de ce peintre.
 Et si je vais chercher les" Caravage "à la National Gallery ... ils sont plus près de moi à Toulouse... mais malheureusement pas dans mon grenier !

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2016/04/12/03015-20160412ARTFIG00253-un-deuxieme-caravage-cherche-du-cote-de-toulouse.php

 On parle de "révolution caravagesque"( vers cette fin du XVI ème siècle),  qui refait l'image du monde.
Si je me suis attardée devant cette toile (le public étant moins nombreux dans les salles du classicisme et du Baroque)  c'est qu'elle a son regard  tourné vers la nature comme celui que je viens d'admirer dans les toiles impressionnistes.

Ses tableaux, emplis de réalisme savent valoriser la transparence d'un verre ou la couleur éclatante des fruits de même que laisse transparaître, dans celui-ci,  la surprise de la morsure du lézard.


 J'aime beaucoup moins le suivant , plus représentatif de ce que l'on pense de l'oeuvre du Carvage.

 Mr Buschbeck, Conservateur au Musée d'Art de Vienne, nous dit :

"Par la révolution caravagesque et la réaction qui se produit immédiatement, la peinture italienne ( et par la suite la peinture européenne)  se trouvera devant une alternative ; comme disent les Anglais, elle sera empalée sur les deux cornes d'un dilemne.
Elle s'appliquera à rendre l'action, le drame, les passions qui, par leur essence même, sont passagers.; elle s'attardera à rendre, dans un rythme de plus en plus rapide, le flux des événements ; elle étudiera les effets de la lumière changeante sur les formes et surtout sur les couleurs ; elle se mettra à la poursuite de l'effet instantané et transitoire , enfin, elle aboutira dans l'analyse du caractère transitoire de la sensation elle-même.


                         1609 Salomé recevant la tête de Jean-Baptiste.

 Peint, est-il dit, à la suite de son départ de Rome précipité à la suite d'un meurtre.

    "D'aute part il  y aura des peintres qui chercheront la stabilité et la permanence ; ils cultiveront la forme statique ; ils la délimiteront par la ligne, par le contour net et précis qui figure l'objet et s'oppose à toute confusion. ; leur vision sera déterminée par une conception quasiment sculpturale, puisque de par sa matière la pierre est essentiellement immuable.
C'est la première fois que l'idéal esthétique d'une époque n'est plus homogène, mais se trouve scindé en deux visions contradictoires.
 La polarité qu'un éminent critique français a récemment si bien décrite pour la peinture française du XIXème siècle et qu'il a caractérisé par la formule binomique : "Ingres et Delacroix", cette polarité remonte, en vérité à l'an 1600.
Et notons en passant qu'elle ne se borne pas à la peinture.
Nous en retrouvons l'exact parallèle dans l'architecture : le style dynamique et dramatique de Borromini et de Bernin et de toute leur descendance de Guarino Guarini et Churriguera jusqu'à Fischer von Erlach et Balthazar Neumann, fera contraste avec le style "classique" dont Claude Perrault donnera l'exemple représentatif en construisant, en opposition à Bernin la colonnade du Louvre."

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