Septembre et ses saints

C'est peut-être un temps de repli, l'équinoxe d'automne, point d'équilibre entre le jour et la nuit et qui marque un temps où l'on s'achemine vers le coin du feu... quand on a encore la chance d'avoir une cheminée.

Je me replie donc aussi sur les traditions qui ont occupé nos proches grands-parents et arrière grands-parents.

 Nombreux sont les Michel, Mike, Miguel, Michael, Misha et tous les autres de part le monde qui ont leur fête le 29 septembre.

Reste à savoir s'il y avait dans leur pays les mêmes traditions que dans notre Piémont Pyrénéen, à savoir d'une part l'oeuf décoré et le feu de buis.

Il faut évoquer aussi St Bertrand le 6 septembre où l'on arrachait les pommes de terre et l'on ramassait le maïs mais aussi où l'on semait les fèves parce que c'était une" fête coupée" où l'on ne pouvait pas "joindre" c'est -à-dire atteller.

St Renaud, au 17 septembre se situe dans la période "hors du temps" du raccord luni-solaire et bénéficie des mêmes interdits  (pour les bêtes, qui ne travaillent pas ce jour-là !!) auquel on rajoute trois jours de jeûne .... pour les humains.

Considérant que leur façon de se nourrir était déjà frugale, ils devaient avoir l'estomac dans les talons.

Et pour la Saint Michel la tradition de "l'oeuf décoré," ficelé avec des feuilles de lierre  était donné à manger au plus jeune enfant de la maison.

Il est étonnant qu'en ce premier jour où la nuit va être bientôt plus longue que le jour,  la tradition voulait que l'on allume un feu de buis sur la place du village.

Se pose la question de savoir s'il y a corrélation entre le dragon cracheur de feu païen et le St Michel  que nous voyons toujours représenté dans nos églises, pourfandant le dragon.

Alors, bonne fête aux Michel !

C'est la magnifique éclipse de lune qui a préoccupé nos régions ces jours-ci, lune rouge dont je n'ai vu que le lever.

 Evidemment ce serait intéressant de savoir ce qu'en pensaient nos ancêtres.

http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/09/22/eclipses-de-lune-memorables/

à St Lizier, suite

Pour l'ambiance:

préparation en musique du déjeuner où se presseront tous les artistes:

elle était trop mignonne entre ombre ou soleil devant sa "grange" où elle exposait ses tissages de laine et mohair:

Cuirs, lainages, bijoux, il y en avait pour tous les goûts.

Beaucoup étaient  en grande conversation comme les Ateliers de Clermont, que j'aurais aimé saluer
 comme à l'accoutumée; ou cet aquarelliste, Guy Chevereau, dont j'ai apprécié non seulement l'aquarelle mais l'encadrement :
 Baguette argentée couronnée de noir en parfaite harmonie avec le sujet, ombre et lumière superposés.

 Ah ! ces reflets,  de temps en temps, c'est sympa de jouer avec et d'autres on aimerait pouvoir s'en passer...

http://www.verrierdeclermont.com/

Guy Chevereau : guylaine.aquarelle@gmail.com

échappée vers les bijoux en pierres andines et macramé: https://macramista.wordpress.com/2014/11/

il y a aussi tous ceux qui ont peur d'être copiés

 et comme j'ai oublié mon plan à l'accueil en rendant la fiche de satisfaction qui me pemettra ... peut-être ...de gagner un lot, je ne peux plus identifier ce dernier.

Métal et verre

 C'est le parti pris de Marie-Pierre Majoureau qui partageait ce joli jardin avec Brigitte Fourty:

 Peu diserte, c'est aussi intéressant de percevoir la personnalité des artistes exposants... et très réservée aussi,  elle n'avait peut-être pas identifié en moi un acheteur potentiel et ne se donnait aucun mal pour présenter ses oeuvres, à peine un sourire quand je lui ai demandé de pousser l'étiquette de ses petits personnages que j'aimais bien dans leur simplicité.

Une de ses oeuvres et une rose trémière s'y sont mises à deux pour soutenir
ce chéneau:

Installée à Aureilhan 65800 elle n'a pas de site web.

c'est une manifestation très complète puisque l'on vous propose aussi un espace où quelques artistes peuvent prêter leur production pour essai et pendant un certain temps... j'en ai profité pour photographier cette jolie porte XVIII ème

Un autre aussi où cette année le thème fédérateur pour les artistes qui souhaitaient participer à cette vision commune était l'inachevé.

Et j'ai trouvé là une charmante jeune femme qui a bien voulu m'expliquer ce qu'elle avait voulu exprimer d'inachevé dans  cet oeil à la vision sans cesse ouverte sur d'autres horizons, donc vision inachevée

et Valérie Mathieu,  vision plus pessimiste de l'homme inachevé ....

Les Bois de la Passion

C'est la carte de visite de Romuald Clémenceau.

lesboisdelapassion.sitew.com

lesboisdelapassion@orange.fr

Quand c'est l'art qui met la nature en scène, cela me réjouit particulièrement.

                      fruits ou graines, coloquintes de saison

           traités avec tant de finesse que l'on pourrait penser à de la porcelaine.

En transition avec une autre artiste qui, elle aussi, puise son inspiration dans les arbres et les dryades, un volubilis qui s'enroule artistiquement sur un zinc.

Je ne respecte pas le tracé de cette exposition à ciel ouvert, cela ne vous étonne pas sans doute, si vous suivez les articles de ce blog...

Voici donc Brigitte Fourty:

www.jeuxdeterre.com
Jeux-de-terre-65@wanadoo.fr

                      quoi de mieux que d'exposer devant des bûches que les dryades avaient sans doute abandonné depuis longtemps....

Quelques fleurs de céramique de Susanne Dumoulin.:
http://suze.ceramique.free.fr

8 ème festival des métiers d'Art

Voilà encore un autre rendez-vous automnal que je ne manque jamais, sur toile de fond des vastes sommets Pyrénéens, St Lizier, la romaine bien sûr !!

                  et cette année un invité d'honneur, de choix, Michel Goldstyn

 comme à mon habitude vous trouverez les intitulé de site et les e-mail des artistes que j'ai remarqué ou retrouvé,
toutes choses que vous auriez pu relever comme moi si vous aviez eu la chance de vous promener dans les rues de ce village dominé, rappellez-vous, par le palais des Evêques, la cathédrale de la Sède et ses sybilles.

Mon humeur n'était pas aux détails, ce matin, mais plus à saisir l'état d'esprit, général de cette manifestation.

pourtant quelques uns ont particulièrement attiré mon attention.
Je vais vous les proposer par ordre de préférence.

représentant "L'esprit Porcelaine"
Michel Goldstyn, cet artiste revenait juste d'une exposition au Grand Palais à Paris.

http://www.revelations-grandpalais.com/fr/exposants/liste-exposants-2015/?page=4

www.poteriedelevejac.creamip.fr



michel.goldstyn@free.fr

http://www.ariege.com/st-lizier/histoire.html

Sortie brame

Y en a-t-il qui se demandent ce que c'est ??

  Il n'y aurait jamais eu une isarde09 s'il n'y avait eu auparavant une Isarde.

 C'est notre rendez-vous annuel avec Frisco (nous nous voyons entre- temps...)

  L'occasion d'une immersion profonde dans la forêt où nous ne nous parlons plus que par signes, où nos sens aiguisés par les odeurs du cerf,  l'attention portée à éviter le moindre bruit de brindilles craquantes, à évaluer la distance avec les brames qui retentissent à toutes les altitudes, sont autant d'instants d'intense concentration.
Je fais un effort pour vous en parler car finalement c'est une affaire de silence même si les raires plus ou moins puissants des cerfs nous donnent une idée de leur corpulence.
mes deux  réveils sonnent à 5 heures, pensez donc !!! si je ne me réveillais pas !!

Il me sera sans doute difficile de vous expliquer dans quelles circonstances nous avons vu un beau cerf précédé de ses deux biches,  il en avait deux bien à lui .... il ne bramait plus, sans aucun concurrent à l'horizon.

 La journée est à marquer de quelques étoiles puisque j'ai eu la chance de trouver une mue et que nous n'avons eu qu'à nous baisser sur notre chemin pour ramasser 4 kg de cèpes

Quand je trouve mes mues, c'est un vrai gag,(deux fois !! attention à la troisième)  je m'écarte de mon chemin, pose le barda, les bâtons et quand je me relève j'ai une mue à mes pieds. Celle-ci n'était pas si facile à voir,  les pointes étaient dans le sol au milieu de branchages, seule la meule.... me tendait les bras.......

Les trois R

Retour, rentrée, repli et rien de bien agréable sous la pluie, c'est sans doute pour  cela  que je n'aime pas Vitoria- Gasteiz.

le monument dédié à ce qui est pour la coalition Anglo-Portugo-Espagnole une victoire est une bien triste défaite pour Jourdan,  victoire pour Wellington le 20 juin 1813 qui sera bientôt face à Soult pour le Bataille de Toulouse le 10 avril 1814.
(voir la colonne de Jolimont pour mes petits Toulousains)
 Beethoven honorera une commande de l'Autriche en composant une Symphonie pour commémorer la bataille de Vitoria.

https://www.youtube.com/watch?v=-NQ55Qp78mo

Il y a pourtant beaucoup à voir dans cette capitale du Pays Basque espagnol.
Mais elle n'est pour moi qu'une étape à l'aller comme au retour et victime de l'excitation du début du périple et de la tristesse du retour.

Je me réfugie dans le Palais de Elorriaga, en périphérie où l'on oublie les problèmes de sens interdits et de parkings.
Il y a sans doute quelques photos de ce bel endroit dans les archives d'août 2014.

J'y retrouve les tortues qui se chauffent au soleil.

Peut-être, l'an prochain, m'arrêterai-je à l'Artium

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Artium

 article pour le moins, éclectique !!!...

A Burgos

C'est le repli, la remontée vers la France et le Pays Basque, j'ai plusieurs fois évoqué Napoléon dans les pages précédentes:

http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/474777.asp

c'est Soult qui était à Burgos, tous ces noms de maréchaux me sont familiers......

Mais "el Cid Campeador"  est un autre capitaine que j'affectionne et s'incliner sur sa tombe dans la cathédrale est un moment de souvenir recueilli.
 (sans doute la piéce de Corneille et le film avec mon acteur préféré, Charlton Heston et les beaux yeux de Chimène, alias Sophia Loren, mais pas que, j'aime les winner.)

il n'est pas envisageable de passer à Burgos sans s'y arrêter à nouveau et porter mon attention sur ce que l'on voit  le moins souvent de cette cathédrale en m'attardant sur l'orfèvrerie.

 or ou vermeil, pierres précieuses ou semi-précieuses, argent, ivoire, corail,

il y en a pour tous les goûts

J'ai beaucoup aimé ce petit tryptique portatif en ivoire, le chapelet mexicain en or et corail
 et la figure de proue en argent du chariot de procession de la Fête-Dieu de 1901 dont le reliquaire en or pèse 14 kg.

Admirative aussi de cette maternité attribuée à Memling, sans doute issue de la collection privée d''Isabelle de Castille.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Memling

et de la douceur de cette Vierge à l'enfant dans son beau cadre en argent ciselé.

En réponse à une de mes amies très chère, lectrice assidue, je précise que les photos que je présente sont toutes de ma main ( sauf si je précise un emprunt)
de qualité inégales suivant ma hâte ou les appareils que j'utilise, elles ne sont là que pour illustrer mon propos.

Ouvrage d'Art

Voilà un pont tout-à-fait remarquable, mais lorsqu'on prononce "Torquemada" on pense de suite au grand inquisiteur et nous, ici, les inquisiteurs, en pays Cathare, on ne les aime pas.
Je pense qu'il est responsable de la décision d'Isabelle de Castille d'expulser les juifs d'Espagne.
Natif de Valladolid, lui aussi, mais je préfère vous parler de ce pont de Torquemada.

http://www.universalis.fr/encyclopedie/tomas-de-torquemada/

 lui aussi, je n'en ai pas fait le tour, mais je l'ai parcouru de long en large, et il en vaut la peine !!!
De Palencia à Burgos ce pont de Torquemada était au XVIème siècle le trait d'union indispensable pour réunir ces deux villes en évitant les aléas d'une traversée par bacs.
Construit sur le Pisuerga dont je vous ai déjà parlé, ses rives ayant été une voie d'accès pour l'invasion romaine de la IIIème légion Macédonienne.
 (objets archéologiques réunis dans la Casa del Cordon à Palencia).

 L'étymologie de ce nom Torre Quemada ( tour brûlée ) rappelle  que la tour wisgothe fut brûlée par les Arabes. Mais d'autres envahisseurs sévirent aussi : le 6 Juin 1808 le Général Lasalle s'approche de ce pont que les villageois barricadent en vain.

C'est le pont de bois  construit précédemment qui voit le passage du cortège funèbre de Philippe de Habsbourg dit le Beau décédé à Burgos (1506) et qu'accompagne son épouse Jeanne la Folle, fille des Rois Catholiques et mère du futur Charles Quint. Elle s'arrêtera à Torquemada pour donner le jour à Catherine de Habsbourg qui deviendra reine du Portugal

28 arches s'ouvrent dans ce pont incurvé laissant passer les flots impétueux de ce Pisuerga qui peut devenir redoutable lors des fontes de neige puisque long de 253 km,  son débit peut atteindre 2.340 mètres cubes à la seconde.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_2001_num_56_1_279935


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Juan_de_Flandes_003.jpg


dans le fond l'église de Sainte Eulalie où le cercueil de Philippe le Beau  ( 25 sept 1506 ) resta trois mois. Jeanne attendant la naissance de Catherine (14 janvier 1507 ). Jeanne dite la Folle en raison d'une jalousie maladive a interdit toute présence féminine auprès de ce cercueil .... mais il y avait des raisons: Philippe avait la réputation d'être "coureur-de-jupons" autrement dit post-mortem elle le privait comme enfin,  elle le pouvait, de visites féminines.

joli moulin

 accès latéral destiné aux "quatre pattes"

 https://www.youtube.com/watch?v=1xH55IWoNrU



belle "trompe"